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Extrême-droite : extrême danger
19 juillet 2002








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L’attentat perpétré le 14 juillet contre le Président de la République, aura permis de mettre en lumière les multiples ramifications de la nébuleuse néo-fasciste en France et en Europe. Le département du Cher constitue l’un des maillons de la chaîne.

Mouvance néo-nazie : le Cher en première ligne

Le jeune nazillon qui a tiré sur J. Chirac le 14 juillet dernier, appartient ou a appartenu à de multiples mouvements d’extrême-droite. Ces mouvements, confidentiels comme Unité radicale et divers groupes « Skinhead », ou plus « présentable » comme le MNR de Bruno Mégret, entretiennent des liens entre eux. Ainsi dans le département du Cher, le mouvement Unité radicale a participé activement à la campagne du MNR de B.Mégret. Ses militants, collaient les affiches électorales du MNR ainsi que les leurs à côté, comme on a pu le constater durant la campagne électorale des présidentielles et des législatives. Sur le site Internet d’Unité radicale, une brève datée du 3 juin 2002 annonce fièrement la participation à Bourges et Saint-Amand, de militants de ce mouvement à la campagne des candidats MNR. Rien de très étonnant quand on sait qu’Unité radicale, créée à la fin des années 1990, a pour objectif l’entrisme de militants nationalistes révolutionnaires, d’inspiration national-socialiste ou néo-fasciste, dans les mouvements de « droite nationale » comme le FN ou le MNR, afin d’y propager leurs « idées » et de prêter main forte à ces structures. Enfin, c’est à Bourges que se sont tenues deux réunions nationales d’Unité radicale : le 7 avril 2001, sur le thème : « Pourquoi nous combattons ? », et le 20 juin 2001, une autre réunion rassemblait une trentaine de responsables de ce mouvement. Précisons que le secrétaire général adjoint d’Unité radicale réside dans le département. Autre élément de la nébuleuse de l’ultra-droite : le mouvement skinhead (crânes rasés ultra-violents qui revendiquent la bière, le racisme et le foot comme idéologie). Là aussi, le département du Cher n’est pas en marge de ces mouvements. C’est à Bourges en effet, qu’est tiré le fanzine skinhead intitulé « Sound of hammer ». Plusieurs communes du Cher ont été, ces dernières années, le théâtre de concerts de « rock identitaire français » attirant des dizaines de skin de toute la France.

Une thématique violente et raciste

La propagande d’Unité radicale est un appel à la violence permanente contre les immigrés, les associations anti-racistes et anti-fascistes, les musulmans ou les juifs. Dernièrement, sur les murs de Bourges ou dans les communes voisines, s’étalaient des autocollants d’Unité radicale. L’un, réclamant l’expulsion des sans-papiers, représentait une caricature (digne d’un journal de l’Occupation) d’une famille africaine. Un autre portant les noms de diverses associations anti-fascistes, était barré du slogan « Claquons leur la gueule ». Unité radicale fait aussi dans l’antisémitisme, sous couvert de solidarité avec les Palestiniens. « Racialiser » le conflit israélo-palestinien est un objectif de ces extrémistes, manière pour eux de masquer un antisémitisme viscéral, dont l’expression est punie par la loi. Ces autocollants et ces affichettes ont pollué pendant plusieurs semaines les rues de Bourges. Ajoutons à cela, les tracts anonymes ouvertement racistes, distribués dans les quartiers périphériques aux quartiers-Nord de Bourges. Bref, l‘objectif d’UR est bien d’entretenir un climat de violence. Violent, raciste, antisémite, ce mouvement compte dans ses rangs des hommes comme Roland Gaucher, ancien directeur de National Hebdo, l’hebdomadaire du FN. Roland Gaucher, de son vrai nom Roland Goguillot, est un ancien du mouvement de jeunesse du RNP de Marcel Déat ; il fut condamné à la Libération pour collaboration avec les nazis, à cinq ans de prison, pour avoir appelé notamment à l’engagement dans la Légion des volontaires français contre le bolchevisme, et donc à aller combattre l’URSS aux côtés de l’armée allemande. Cet énergumène signe encore des articles sur le site d’UR. Faut-il rajouter le soutien de ce mouvement apporté aux négationnistes, et au plus célèbre d’entre eux : Robert Faurisson. Avec une telle filiation idéologique, peut-on encore douter du caractère dangereux de ce mouvement ?

Des mots aux actes

Bien sûr, cette mouvance n’est pas majoritaire dans notre pays, et rassemble quelques centaines, voire quelques milliers d’adeptes. Il n’en reste pas moins qu’elle entend prospérer sur le terrain politique et profiter des scores de l’extrême-droite aux dernières élections. Bien que limitée, l’influence de l’extrême-droite radicale dans les mouvements dits de « droite nationale » comme le FN et le MNR, n’est pas négligeable. Cette mouvance, par son discours, ne peut qu’encourager certains à passer aux actes, d’autant plus que les conditions politiques créées par le 21 avril, peuvent « donner des ailes » à certains. C’est ce discours qui conduit à des agressions contre des personnes en raison de leur origine, de leur religion, de leurs opinions, ou à des gestes comme celui perpétré le 14 juillet contre le Chef de l’Etat. Dès lors, on ne peut qu’approuver l’appel lancé par plusieurs personnalités et associations, pour que soit dissous ces mouvements, véritables dangers pour les personnes et la démocratie.



Post-scriptum :

Voir aussi un exemple des "activités" de ce type d’organisation dans une ville du sud de la France tel qu’il est relaté sur Spasme.

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