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Les dernières estimations de lâINSEE (fichier pdf 60 ko) concernant la démographie de la ville, confirment ce que les élus communistes de lâopposition rappellent à chaque réunion du conseil municipal : Bourges décline. Différents indicateurs (comme le nombre grandissant de logements vacants, de fermetures de classes, de suppressions dâemplois, la baisse du nombre dâinscrits sur les listes électorales ou encore la stagnation du nombre dâétudiants) permettaient de faire ce constat. Le Maire de Bourges, Serge Lepeltier, ne peut plus se cacher derrière son petit doigt et accuser la gauche de noircir le tableau. LâINSEE publie des chiffres accablants pour la politique menée par sa majorité depuis maintenant dix ans !
Ainsi depuis 1999, la population a diminué de 3447 personnes, soit 4.9%. La ville ne compterait plus que 66 228 habitants. La composition par âge confirme un vieillissement de la population : la part des moins de 19 ans stagne aux alentours de 22%. Celle des 20-39 ans chute de 4%, celle des plus de 40 ans augmente. Seules 58% des 31 997 familles qui vivaient à Bourges en 2004, ont un chef de famille occupant un emploi ou en recherchant un.
Diverses explications peuvent être mises en avant ; certaines impliquent la politique nationale (que soutient la droite locale), dâautres sont directement de la responsabilité de la gestion municipale. Le sacrifice de la politique industrielle en France nâépargne pas Bourges (multiplication des plans sociaux à GIAT, suppressions dâemplois chez MBDA...), la flambée de lâimmobilier, les hausses de loyers, lâaugmentation des tarifs des services sont autant de facteurs expliquant le déclin. Le renouvellement urbain, que brandit fièrement la majorité municipale, se traduit par une désertification de quartiers entiers à Bourges Nord (avec les effets induits comme la baisse des effectifs dans les écoles et les collèges de ces quartiers). Sans créer un nouveau souffle pour la ville, ces projets accompagnent le déclin démographique et semblent conduire une partie des habitants de ces quartiers, à quitter la ville pour sa périphérie plus ou moins lointaine.
La droite locale nâa pour lâinstant pas donné de signes dâinquiétudes à propos des chiffres de lâINSEE. Elle ne fait preuve dâaucune combativité pour défendre lâavenir de Bourges comme le prouve lâabsence de réaction concernant lâannonce de suppressions de trains sur la ligne Lyon-Nantes. Il est vrai quâempêtrée dans ses querelles politiciennes, comme lâa montré lâélection sénatoriale du 18 septembre, la majorité berruyère UMP-UDF a bien dâautres soucis.
Conseiller municipal de Bourges