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La Section de Bourges du PCF avait convié les Berruyers à une nouvelle édition de la fête de l’espoir à gauche 3 juillet. Nouvelle dans sa forme et son organisation, elle a connu un beau succès avec plus d’une centaine de participants.
La salle du Moulin de la Voiselle était trop petite pour accueillir le débat animé par Yannick Bedin, secrétaire de la section du parti communiste. Les représentants du PS, du MRC, du PG, du NPA, du M’PEP et du PCF ont développé leur analyse des élections européennes et leur vision du rassemblement des forces de gauche nécessaire pour battre la droite. Pour Denis Durand du MRC, nous « sommes à la fin d’un cycle entamé par la scission de 1920 ». Les 60% d’abstention le 7 juin dernier sont le signal « d’un refus de vote d’électeurs qui se sont sentis trahis après leur Non en 2005 à la Constitution européenne ». Selon lui, « un front de classe est nécessaire avec au coeur de celui ci, un projet industriel, de protection sociale et environnemental ». Pierre Dedet du parti socialiste devait affirmer que le rassemblement de la gauche est déjà une réalité au plan local. « Il faut répondre à ceux qui ont les yeux tournés vers la gauche », pourquoi pas en construisant « la maison commune proposée par Martine Aubry ». Le M’PEP, par la voix de Daniel Petier, et le Parti de gauche, par celle de Cédric Joucaviel, plaident eux pour un « Front de gauche permanent », avec « une plate forme commune et des campagnes unitaires ». François Bidault du NPA défend l’idée que l’unité ne constitue pas un but en soi, qu’elle doit se réaliser autour d’objectifs à court terme et dans l’urgence face à un capitalisme ravageur.
Pour le PCF, Jean-Michel Guérineau devait se féliciter de l’initiative de ce débat. « C’est un acte concret, visant au rassemblement, comme celui de constituer pour les élections européennes le Front de Gauche en était un. Il faut élargir le Front de gauche ». « La question est bien ensemble, de travailler au projet qui permettra aux Français de changer leur vie ; il est indispensable de ne pas se tromper de méthode et de commencer par le bon bout ». Pendant près d’une heure et demie, les responsables politiques ont échangé avec la salle : syndicalistes, militants associatifs ou politiques, tous ont fait ressentir l’urgence d’apporter des réponses à une situation qui se dégrade, tant pour le gens que pour les services publics et les entreprises. Dans la salle, Jean-Claude Sandrier, député, et Jean Pierre Saulnier sont attentifs.
La soirée s’est poursuivie autour d’un barbecue et d’un buffet, dans le cadre verdoyant des marais de Bourges. Douce soirée d’été durant laquelle se croisent jeunes et anciens, militants ou non. Autour d’un punch préparé par Jean Michel Guérineau, des salades et des grillades préparées par les militants, un peu débordés par le succès de la soirée, les convives se détendent. Tout le monde est heureux de se retrouver. Il faut rajouter des bancs, des tables, des chaises... 21h les guitaristes de Gadjo Duo entrent en scène pour une heure et demie de jazz manouche. Quelques personnes se mettent à danser. Les notes ennivrantes des guitares s’envolent dans la nuit avec les dernières fumées du barbecue. Ce soir là, la gauche était sous une bonne étoile.