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500 à Bourges pour dire non à la xénophobie d’Etat

Publié le 4 septembre 2010 par PCF Bourges

Thèmes  Bourges, France, République

Militants, citoyens non organisés...c’était une belle mobilisation ce matin du 4 septembre à Bourges pour dire notre refus de la xénophobie et de la politique du pilori. Les militants communistes et leurs élus (Jean Michel GUERINEAU, Jean Paul TOUZELET, Yannick BEDIN, André DECOURT, Fabienne BOURGOIN...) étaient en nombre autour du monument de la Résistance. Pierre FERDONNET, déporté-résistant, a lu un très beau message de vigilance dont nous reproduisons ci-dessous le texte.

Message de Pierre FERDONNET

Ancien Déporté Résistant j’ai connu les camps d’Auschwitz et de Birkenau, ce dernier situé près d’Auschwitz était un camp d’extermination où ont été brûlés des millions de juifs et de tziganes . De notre baraquement situé près des chambres à gaz j’ai vu de nombreux convois de juifs et de tziganes entrer dans les chambres à gaz pour ensuite être transportés aux fours crématoires.

Quelques instants après la fumée sortait des cheminées et son odeur nous confirmait que tous ces humains avaient été réduits en cendres. On veut nous faire croire que les étrangers, Rom ou tziganes de nationalité française depuis plusieurs générations sont désignés comme fauteurs d’ insécurité, voir comme délinquants .

Nous réaffirmons que la République ne reconnaît qu’une seule catégorie de citoyens, conformément à la Constitution.

Nous rappelons que l’Europe et la France ont souffert de la xénophobie érigée en politique d’Etat , conduisant à l’exclusion sociale et civique, en particulier par les dénaturalisations en nombre décrétées par Petain, à l’internement et à la déportation, aux génocides des juifs des tziganes et aux massacres de masse des slaves.

Nous soulignons également qu’en droit français nul ne peut être condamné pour des faits produits par d’autres, fussent ils leurs ascendants , et que les exécutions d’otages par l’occupant nazi, avec la complicité du régime de Vichy, furent fondées sur la remise en cause de ce principe fondamental.

Nous n’acceptons pas que le nécessaire respect de l’ordre public soit utilisé pour désigner des boucs émissaires voir briser le pacte républicain.

C’est pourquoi nous participons à ce rassemblement du 4 septembre, jour anniversaire du rétablissement de la République en 1870, aux côtés d’autres associations pour dire ensemble notre attachement à la Liberté et à la fraternité qui sont et resteront notre bien commun.

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